Bonjour,
Il m’a été confié encore cette année de vous faire partager les souvenirs littéraires de ce beau voyage en pays de Loire.
J’enfile ma plus belle robe pleine de plumes et je cite dans la catégorie «organisateur de séjour» ??? ne manque t’il pas un mot. Je voudrais nominer et remercier à sa juste valeur les principaux investigateurs, la Wakersche et une pensée toute particulière à Juliette et André qui n’ont pu se joindre à nous. J’espère que ce petit compte-rendu comblera un tout petit peu ce soupir.
Sortez vos cahiers, l’essentiel à savoir sur LA Loire : région française, belle, pulpeuse, généreuse, regroupant les départements de la Loire-Atlantique, de Maine-et-Loire, de la Mayenne, de la Sarthe et de la Vendée.
Sa ville la plus peuplée est Nantes, mais cela ne nous intéresse pas puisque nous n’y sommes pas allés.
Ce qui nous intéresse le plus ici serait plutôt l’Indre-et-Loire, qui fut créé en 1790, code 37, baignée par la Loire, l’Indre et la Vienne, ainsi que par le Cher.
Blason d’azur semé de fleurs de lys d’or à la bordure componée d’argent et de gueules de vingt-deux pièces. La topographie du département dépasse souvent les 100 mètres mais jamais les 200 mètres et est assez vallonnée au sud toujours à proximité des rivières alors que le nord demeure tabulaire qui n’est autre que la Gâtine tourangelle. En revanche la rive nord longeant la Loire est un peu plus vallonnée et ça, je parie que vous ne le saviez pas! Et bien jusqu’à aujourd’hui, moi non plus! Merci Wikipédia)
Comme tout le monde a pu le constater, on y glougloute beaucoup aussi et je le confirme, aucun diagnostic de déshydrations n’a été signalé!
Souvenons-nous!
Mercredi 2 mai
Comme d’habitude j’ai toujours un peu de mal avec les heures fort fort matinales. Il était donc… 7h00 ….ho rage, ho désespoir… mais très vite compensée par l’accueil et le sourire poupon de notre chauffeur Thierry venu nous chercher à domicile et la bagatelle de 6h01 pour 579km qui nous sépare du BUUUUUT!
Récupération de nos camarades après un rodéo, freinage frein à main sur le parking, séance bisous, réponse oui à toutes les questions, nous voilà partis, …
Pour le baptême d’entrée, Tanja sera surnommée Pluto, André-Fifi, Richard-Riri, Christophe-Loulou, pour Thierry à bouclettes-Donald (et pas de cumul des mandats s’il vous plait), et Bernard-Picsou 🙂
Pour l’heure du déjeuner, petit arrêt bucolique sur l’aire de Limoux, comme la blanquette ou ni mou ni dur (je tairai le nom de l’auteur de cette blague) endroit parfait pour un pique-nique à la bonne franquette dans le vent du nord pouvant atteindre les 70km/h. Les 45 minutes d’arrêt sandwich sous cette canicule grisâtre se sont avérées efficaces sur le timing du départ.
En route pour Orléans et son mini-Europe des châteaux de la Loire.
Dans le car, un petit bout d’histoire…
C’est là où, soit vous être super attentif, soit vous passer le paragraphe…
Commençons pas le commencement, la généalogie des Valois :
– Il était une fois «la France» qui se vautrait lamentablement d’un point de vue politique, économique, culturel… enfin, tout le package du parfait looser! C’était l’époque de la guerre de cent ans qui couvre une période de cent seize ans (de 1337 à 1453) qui en fait aurait duré plutôt 400 ans (tout le monde suit?) entre la France et l’Angleterre, avec quelques moments de répit.
– Henry Plantagenêt va hériter de l‘Aquitaine par mariage avec Aliénor d’Aquitaine, le Bordelais va donc devenir anglais pendant ± 300 ans.
– Le roi de France, Jean II le Bon, crée donc un nouvel apanage ducal bourguignon pour son fils préféré, Philippe le Hardi. Notons qu’il avait tout de même 11 enfants et comme dirait notre historien « les bourguignons étaient plutôt habilles de la braguette». Donc pour ce brave favori, la Franche-Comté lui fut offerte par papa et il épousa Marguerite de Male.
– Plus sérieusement ou plus follement, le petit-fils de Jean II le bon, Charles VI fût emprisonné pour ses excès de démence, ha ben oui 43 tout de même! Bonne nouvelle pour certains qui convoitent l’obtention du pouvoir. Comptons néanmoins son épouse Isabeau de Bavière avec qui il eu 12 enfants et son frère le duc d’Orléans.
Devant l’incapacité du roi à gouverner, les oncles reprennent leur régence. La guerre civile recommence : le duc d’Orléans, ayant été assassiné sur l’ordre de Jean sans Peur, duc de Bourgogne en 1407, la France se divise en deux parties, les Armagnacs, partisans du duc d’Orléans, et les Bourguignons, partisans du duc de Bourgogne ; quelques années après, en 1419, le duc de Bourgogne est à son tour assassiné en représailles.
Henri V, roi d’Angleterre, s’arme contre la France : il remporte la bataille d’Azincourt en 1415. Cette bataille de caste fut un carnage pour la France, (âmes sensible s’abstenir) les chevaliers français fonçaient dans une sorte d’entonnoir dessiné par une pluie de flèches atterrissant droit sur eux, faisant de leur armure une vraie passoire à cervelle.
– Charles le Dauphin, fils de Charles VI, est apparemment vu comme un peu mou du genou. En pleine guerre civile et devant les menaces qui se précisent contre sa personne, il doit quitter Paris pour se rendre à Bourgues. Il y constitue un Parlement. Jean sans Peur l’invite à Montereau pour une entrevue collée-serrée. On dresse un enclos au milieu du pont où le dauphin et Jean sans Peur se retrouvent avec chacun quelques compagnons. La discussion est orageuse, Tanguy du Châtel écarte le dauphin ; au cours de la mêlée qui s’ensuit, Jean sans Peur est poignardé. Charles, désormais accusé de complicité dans le meurtre de Jean sans Peur, est déshérité.
La France connu une catastrophe démographique en 100 ans.
Et voilà qu’apparaît celle dont on va en entendre parler pendant 4 jours, devinez qui!? Jeanne d’Arc dite la pucelle.
La pieuse gazelle entendait des voix et, premier miracle, un vieux militaire l’écoute plutôt que de la violer. Il envoie alors un courrier au roi pour savoir ce qu’il doit faire, non, pas de la fille, mais de la révélation qu’elle lui a faite.
Et Charles VI envoie donc une brigade pour la ramener vers Chinon. Après un bon bain, un coup de coton tige et un petit brushing, elle se présenta dans la grande salle du château de Chinon et dit au gentil Dauphin «Vous êtes le vrai héritier du royaume selon les Dieux» Il va envoyer Jeanne d’arc à Poitier avec quelques matrones histoire de voir si elle est bien pucelle. (La suite au prochain épisode de «desperate Jeanne d’Arc»)
La Loire ne serait pas la Loire sans… la Loire, le plus long fleuve de France de + de
1013km qui se jette dans l’océan Atlantique par un estuaire situé au niveau de Saint-Nazaire.
Le profil général de son lit sur la longueur, est celui d’un escalier. Des paliers à peu près horizontaux se succèdent, reliés les uns aux autres par de brusques décrochements. La Loire occupant sinon la totalité de son lit, du moins une grande part de celui-ci, remanie son lit en profondeur. Le fond du fleuve est ainsi marqué d’instabilité chronique.
Ho, mais que le temps passe vite quand on s’amuse, nous voilà arrivé en Val-de-Loire!
Visite du mini parc des minis châteaux de la mini Loire. Il faut savoir que les maquettes ont été confectionnées à la main et ce pour la modique somme de 70.000€… la maquette! Moi je dis, un bon bouquin au coin du feu et hop!
Je pense que pour la première fois au monde, nous avons réussi à faire le tour de la Loire en aussi peu de temps qu’il ne faut pour le dire! Décidément quel timing, à ce rythme là il va nous manquer d’activités!
Dans le car, nous avons eu l’honneur d’entendre le joli poème à Cassandre de Pierre de RONSARD récité par Marie-Claire, «Mignonne, allons voir si la rose».
Petit résumé par Christophe sur ce qui nous intéresse le plus ici, le vin. Le Val-de-Loire est la 3ième région viticole en AOC. La grande originalité des vins de Loire provient du fait qu’ils sont pour la plupart issus d’un cépage unique : Melon de Bourgogne en Nantais, Chenin, Cabernet et Gamay en Anjou, Saumur et Touraine. Sauvignon et Pinot Noir en Touraine et dans le Centre, mais aussi Groleau, Pinot Meunier, Pineau d’Aunis, Romorantin
Arrivé au premier rond-point viticole, c’est avec une émotion non dissimulée que Christophe nous sort de son chapeau le projet avorté du 1er rond-point viticole de Belgique, et oui c’est le jeu ma pauv’ Lucette! Mais comme lot de consolation, nous avons eu droit au tour du rond-point gratuit offert généreusement par… Thierry (j’espère que c’était bien compris dans le forfait kilométrique!)
Le temps d’écraser une larme et nous voilà déjà arrivé à notre hôtel. Nos hôtes, fort charmants, nous accueillent chaleureusement. Après un débarbouillage rapide dans nos chambres respectives, direction la salle du restaurant. Apéro du soir offert par l’équipe Torgny que nous allons torgnoler avec beaucoup de respect. Merci les héros de l’apéro.
Menu du soir :
– duo de rillettes sur asperges sur son lit de salade… verte
– pavé de Saumon accompagné de sa crème aux poireaux
– tartelette au citron
Débat du soir :
– côté télé Hollande vs Sarkozy
– côté table vin rouge Chinon 2009 vs Chinon 2005
Serveuse du soir : Carine, héhé!
Serviable comme un 5 étoiles, gentille comme un bisounours et efficace comme un réveil matin!
Promenade digestive le long de la Vienne pour certains, rami pour d’autres, et pour Richard, dodo!
Jeudi 3 mai
Petit dej aux aurores et tour du marché.
En route pour l’abbaye de Fontevraud.
Vous pouvez observer à votre droite les panaches des vapeurs d’eau de la centrale nucléaire de Chinon! Pour changer de sujet, Richard organise les troupes et demande pour la suite que les andouillettes se mettent ensemble … et à votre gauche les toits de l’abbaye. «Tout le monde s’en fout, on veut voir les centrales nucléaires». Donc à votre gauche et à votre droite, les champs de colza pour l’énergie nucléaire. Merci Christophe pour cette page de pub!
Abbaye à l’horizon, on enfile un casque qui nous reliera directement à la voix de notre petite guide.
Il était une fois … Robert et Pétronille au pays des Fontevristes.
Vers 1100, Robert d’Arbrissel, prêtre devenu ermite itinérant, se retrouve à la tête d’un groupe important de disciples et décide de se fixer à Fontevraud, près de Saumur. Le groupe qui se forme ainsi est composé en majorité de femmes, cette mixité choque les esprits pruuuudes de l’époque.
Il commence à organiser la vie communautaire, sa première action est de séparer hommes et femmes et comme avec les femmes c’est toujours compliqué, non monsieur on ne mélange pas les torchons et les serviettes, ils se retrouveront donc avec 4 monastères, 3 pour les femmes et 1 pour les hommes.
En 1115, Robert prévoit qu’après sa mort, le monastère soit placé sous l’autorité de l’abbesse des moniales, Pétronille de Chemillé, qui fut en poste pour 35 ans et encore 35 autres auront suivi, la petite dernière fut Julie-Sophie-Gillette de Pardaillan de Gondrin de Montespan d’Antin, nondidju ça c’est du nom! Après s’être fait la malle en katimini, normal avec un nom comme le sien il y a de quoi fuir, l’abbaye fut vendue en plusieurs parties par l’état pour en devenir des carrières tuffeau.
Le cloître forme le centre du monastère du Grand-Moûtier. Long de 59 mètres de côté, il dessert tous les lieux névralgiques de la vie monastique : l’abbatiale est construite peu après la fondation de l’ordre en 1101.
La salle capitulaire ou salle du chapitre, est la salle où la communauté religieuse se réuni quotidiennement et servait aussi de tribunal interne.
Le réfectoire de 45 mètres de long pouvant accueillir les 300 moniales autour d’un repas rythmé par l’abbesse, qui aurait pu être DJ.
La cuisine à la toiture ébouriffante contient huit absidioles, dont cinq sont encore conservées ainsi que les dortoirs pour… dormir!
Sans oublié le jardin cloîtré constitué de 4 carrés représentant les 4 éléments. En tout cas j’en ai sué des gouttes pour tout résumer, je vous ai quand même épargné les 8 pages d’histoires prévues pour cet endroit extraordinaire!
Retour au car avec 4 syllabus de vie Fontevristes en tête et d’images kilométriques sculptées à jamais dans nos mémoires tuffeau.
Et comme dirait Sylvette, nul n’est sensé ignoré la Loire, voici un petit résumé de tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur cette région viticole et que vous n’avez jamais osé demander!
Ici repose 69 AOC reposant sur 70.000 hectares sur les 450.000 étendus sur toute la France. 22% pour le rosé, 22% rouge, 12% effervescent. Divisé en 4 régions : Région nantaise, Saumur, Centre Loire et Touraine. Cette dernière est une région opulente en craie micacée ou sableuse à grain fin, de couleur blanche ou crème parfois jaunâtre, et contenant quelques paillettes de mica blanc que nous allons appeler ici tuffeau (ce sera plus court).
Le sol est principalement argilo-calcaire et argilo-siliceux. L’appellation Bourgueil a été créée en 1937, cépage rouge, cabernet FRANC, un peu + tannique il supporte bien l’âge et est un peu herbacé. 5.500hl/hectare, 10,5° mais pas + de 13°.
Mais pour l’heure il se fait faim et nous voilà arrivé à la champignonnière troglodyte «Le Saut aux Loups», on va trogloter avec m’dam rose bonbon au timbre de voix jumeaux de Shirley (du duo humoristique Shirley et Dino). Fermer les yeux, on s’y croirait.
Mais pour arriver jusqu’à l’auge nous devons passer le test de la visite guidée aux tréfonds de cet incroyable village ténébreux. Accrochez vous y’a 800 mètres de cave, pour les schtroumpfs c’est un peu comme si c’était 10 fois la surface du globe schtroumpfestre.
Nous avons pu observer sur la façade des pigeonniers, au 17°s, il fallait avoir un titre de noblesse pour en obtenir un, chaque trou représente 1 moulin ou un 1/2 Hectares de terre.
Pourquoi Le Saut aux Loups, pendant la chasse, les loups rataient le bord et hop, paf le loup!
Au commencement, les prisonniers venaient casser et scier les cailloux pendant près de 400 ans (du 15es au 19es) pour y extraire la pierre tuffeau qui servait à construire les abbayes et les châteaux.
Pour ce qui est du travail au sein de la champignonnière tout était manuel, cette activité traditionnelle fut possible grâce à la présence de fumier en abondance produit par un grand nombre de chevaux, utilisés entre autre pour les travaux agricoles.
L’activité s’est vue évolutive, ces champignons sont ensemencés dans des blocs de tourbe et de pierre de tuffeau broyée contenant du fumier de cheval pour favoriser leur incubation. Et surtout ON NE TOUCHE PAS même si c’est super mimi!
Ces jardiniers de la nuit devaient refaire les structures en bois 3 fois par an. En 1970 arrivée de la culture en container, Les femmes étaient exploitées jusqu’en 1995. Les hollandais ont fini par être plus efficaces et à vendre leur champignon pour la France.
On peut même y voir la pleurote rose d’Indonésie et Asie.
Il aurait un goût de jambon mais ne se cuisine pas comme les pleurotes classiques.
Fiche cuisine : à mettre dans de l’eau bouillante salée pendant 30 minutes, merci Maïté!
Pleurote jaune scandinave : goût chocolat blanc
Fiche cuisine de dame Shirley : idéal pour soupes – bouillon, qu’il est préférable de faire blanchir avant de la cuisiner à la poêle avec du beurre très chaud – se marie très bien avec le curry et poulet.
Le shiitake exotique du japon (shii = arbre asiatique, take =champignon) ils poussent au plafond la tête en bas, paraîtrait qu’ils cherchent le Japon. Hacher ou couper les pieds finement et les cuire séparément car ils sont fibreux et fermes.
Fiche cuisine de dame Shirley : pour des potages, avec des légumes, avec des viandes.
L’élixir de vie : 250gr par semaine c’est anti-stress, fait baisser le cholestérol, bon pour les articulations et augmente le système immunitaire, anti vieillissement, aphrodisiaque,…
Allez maintenant c’est bon j’ai les crocs, on sépare sommairement les andouilles des andouillettes. En gros, asseyez-vous où vous voulez.
Au menu: roulade de jambon-champignon, ha ben c’était pas mal du tout ce petit plat, à part que c’était pas le plat mais juste l’entrée. Oyé oyé, voici les galipettes, qui sont en fait des gros champignons fourrés à l’inspiration du jour, pour certain porc, saumon et pour les plus téméraires, andouillette. Et le dessert histoire de remettre une couche pour le transit intestinal qui appelle le 101. Une belle tranche de brioche au fromage de chèvre et pomme le tout gratiné. A voir la bouille du dessert c’était un homicide de ne pas le manger, bon, je m’arrangerai plus tard avec mon transit.
De retour au car, nous avons eu un petit résumé sur la culture biodynamique.
Arrivée de l’agriculture raisonnée depuis 1990. L’agriculture biologique rejette tout produit pesticide pour laisser place aux moyens naturels de culture mais qui demande plus de main d’oeuvre et une réorganisation de fond.
Le père fondateur : Rudolf Steiner, il prône le vivant dans son ensemble et propose les moyens de renforcer les sols par préparation homéopathique se préparant 1 an à l’avance. Recette magique de monsieur bio : pousse de corne et de silice infusé dans de l’eau de pluie, ce liquide se fait en créant un tourbillon qui se nourrit d’énergie et crée ainsi dans le sol une résonance magnétique. Il est important également de travailler avec les rythmes solaires.
Coup de frein au domaine de la Chevalerie avec Stéphanie, Emmanuel et Pierre Caslot, nos premières hôtes vignerons centrés sur les principes biologiques et biodynamiques. Cette longue histoire de famille a débuté il y a près de 400 ans, 14 génération de vignerons, il y en a une plus flou mais rien de grave!.
Là je dois dire nous avons été gâté, déjà par les explications du fils au milieux des vignes et je vous le donne en mille, la taille? … guyot simple entre 4 et 5 yeux! que par la visite et la dégustation paternelle qui ont suivit, moi je vous l’dis, le padre, il a du retour!
C’est au détour de la visite de ces caves tuffeau, datant du 11e-13es, à couper le souffle, de par sa majestuosité que nous leur avons fait partager notre régent. «là dessus une petite caille rôtie»
Conseil du chef : plus un vin est typé + on va graisser la caille mais une caille d’élevage hein! Et hop un petit foie gras par dessus. Trêve de plaisanterie, buvons!
– Galichet 2010 : vieille vigne, sol argile sable avec cailloux. Un peu plus riche, + de tanins, il est bien charpenté, … la caille est plus lourde, + on en boit + on aime, + on aime + on en boit (parole de vigneron averti!)
Conseil du docteur : pour la toux, 2 verres de vin par jour pendant 35 jours, si ça ne marche pas, augmentez la dose!
– Chevalerie 2010 : un vin de garde, riche et puissant, peut accompagner le petit gibier ou l’agneau.
Conseil du vigneron : pour garder 1 vin que faut-il? Il en faut d’autres à boire! Pas con ça!
– Busardières 2010 : à laisser vieillir, avec une vieille poule (non, ça c’était pour le plat)
– Grand-Mont 2010 : argile très forte, 24€ mais aller un chti coup le glaude non di diou de non di diou!
– Galichet 2009 : + soyeux. Terre argile sable sur cailloux. Sur une côte de bœuf, poêlée de champignon! On peut le garder 10 ans et quand on en a plus, on revient!
– Bretêche 2009 : sol argilo calcaire. Un peu plus tannique. Le verre d’eau sur la gauche et la poêlée de champignon.
– Bretêche 2009 : sur la côte d’agneau ou la terrine à 10h00 du matin, que du bonheur!
– Chevalerie 2009 : sur le gigot d’agneau au printemps
– Chevalerie 2007 : sur fricassée de légumes en été
– Chevalerie 2006 : …en automne
– Bonheur 2011 : et hop c’est reparti!
Un bisou et au car, sieste pour certains et Jeanne d’Arc épisode 2 pour d’autres : nous sommes dans le pays de Rabelais.
La prise d’Orléans, place forte tenue par les français, protégée des anglais peu nombreux qui l’encerclaient comme ils pouvaient. Le 3ième bastion est prit, les anglais quittent le navire. Jeanne d’Arc voulait conduire son Dauphin à Reims, il devient roi, c’est la fin du succès de Jeanne d’Arc, qui devient une âme perdue, va se faire prendre par les Bourgignon et est emprisonnée à Rouen. Même le pape ne voulait pas d’elle, accusée d’hérésie elle fut condamnée, puisque vous ne l’aurez pas crue, vous l’aurez cuite!
Menu du soir : nooooon j’en peux pluuuuuuus!
– Terrine de poisson
– Poulet papates émincées et sa crème au marron.
– Charlotte de fruit de saison
Richard… file dans ta chambre!
vendredi 4 mai
Indigestion avant même le petit dej. Ce vendredi matin, nous avons eu le choix entre visite d’un vignoble ou visite du château de Chinon.
Pour ma part c’était le vin. Nous voilà à 2 vols d’oiseau de là, au domaine des Béguineries s’étendant sur 19 communes de part et d’autre de la Vienne, représentant ainsi 2450 hectares de vignoble dans l’aire d’appellation. Les terrains argilo-calcaires, argilo-siliceux ou de graviers mêlés de sable, reposent tous sur un sous-sol de tuffeau. Le Cabernet Franc est appelé localement le « Breton ». Passé au bio depuis 2009, enherbement 1 rangée sur 2, écimage à 1,80m, bien désherber le chien dent et planter le reigras
11 hectares de Cabernet franc et 1 hectare de Chenin
Chai construit en 2008. Cuverie, pompes à chaleur, un échangeur intérieur, après 4 jours à 10-12° on fait remonter le fond vers le haut. Ensuite fermentation à 25-26° pendant environ 10 jours. Ils ont l’obligation de donner 1 mètre de quoi ??? de marc à l’état, hé ils ne perdent pas le nord ceux là!
Caves tuffeau, lieu de stockage, d’une humidité constante – 6 mois à 1 an en fut. Ne cherche pas à faire du vin très boisé, moins les futs sont gros moins le bois va se diffuser.
Bonne mère! C’est l’heure de l’apéro!
– Rosé cuvée élégance 14,2° (Sec) 2010. Rosé de saignée. Chenin, a une bonne acidité
– Chinon Blanc 12,8° naturel (Sec) 2 passages et 2 tris, effeuillage des vignes à la main sur le côté Est.
Parfait avec les poissons, crustacés, charcutailles.
– Blanc sec tendre ‘Seconde vendange» 2011. Bien gras. On peut passer toute la soirée avec. Forme un couple idyllique avec le turbotin sauce crème ou foie gras.
– Rouge «Cuvée Elise» 2010. Vin de grande garde. Robe très soutenue, tanins fermes – poivron vert – fruité, légèrement boisé. A traîné 1 an en barrique, adore sortir avec les rôtis de bœuf ou les gibiers.
– Rouge «Cuvée les Béguineries» 2010. Tanins souples, robe rubis, arômes de cassis et griottes grillées. 4 mois en cuve puis 4 mois en fûts. Cette coquine s’accommodera avec les cochonnailles, grillades et steak aux poivres.
– Rouge «Satis» 2009, année de sécheresse, + tannique, il se prélasse sur la terrasse plein sud du coteau, 6-7 mois en barrique. Fleuri et fruité, arômes de fruits rouges sauvages et de sous-bois. Surveillez le, il aime bien s’acoquiner aux viandes, à toutes les viandes, vous voilà prévenu!
– Rouge «Elise» 13,5° 2009 année un peu tardive, septembre chaud 29°.
– AOC Touraine, moelleux 2010, robe or claire avec des reflets vieil or, très fruité, sucré mais une acidité derrière. Terminera la soirée avec le roquefort, tiramisu, gâteau au chocolat,…
– AOC Touraine liquoreux 2009, acidité, sucré, doux mais frais. C’est le ‘ti jésus en culotte de velours et comme dirait Michèle «me ferais bien enterrer avec ça dans mon cercueil»
Nos camarades de classe sont venus nous rejoindre pour un buffet plutôt frugal composé de cochonnailles, salades, fromages, tartes,…
C’est le bidou bien tendu que nous prenons la route vers Tours, dans le car silence total suivit d’un concert de sciage de bûches, j’ai vu les amygdales d’à peu près tout le monde!
Après-midi libre de tout engagement, lâché dans cette superbe ville appréciée aujourd’hui pour son art de vivre, ses monuments, musées et jardins, Tours est classée «Ville d’Art et d’Histoire».
Possibilité pour les muséophiles de visiter le musée de la vigne, et le musée du Compagnonnage (Chefs-d’œuvre collectifs du 19e siècle) et pour les marchophiles d’aller flâner au marcher gourmand qui se campe Place de la Résistance ou aller brocanter Rue de Bordeaux.
Menu du soir :
Notre hôte, la superwoman des serveuses, Karine, sinon à part ça:
– Quiche tomate mozzarella
– Cuisse de canard confit et son assortiment de légumes
– Glacé au chocolat
Richard? Richaaaard? Tu dors?
Samedi 5mai
Puisque tout le monde à bien prit son petit déjeuner, petit tour du rond-point vignoble.
Nous avons frôlé l’incident diplomatique majeur ou si vous préférez la résiliation de contrat entre nos 2 chauffeurs pour une erreur de langage sur la différence entre le car et le bus. Je vous conseille donc de ne jamais, au grand jamais, traiter le véhicule de Thierry de bus, sachez donc que dans un car il n’est pas autorisé d’être debout.
Dans le car il peut être midi moins 1/4 mais dans un bus il ne peut être midi moins «bus» et puis un bus c’est un peu comme une gabare, y’a pas de toilettes.
En route vers Amboise pour la visite du «Clos Lucé» demeure de briques roses et de pierres de tuffeau.
L’esprit de Léonard de Vinci souffle sur ce Château qui, au départ, fut acheté par Charles VIII le 2 juillet 1490 et devient la résidence d’été des rois de France. La forteresse médiévale fût transformée en château d’agrément et qui ??? fait construire une chapelle pour la reine Anne de Bretagne, qui y pleurait ses enfants morts en bas âge, les quatre peintures murales de l’oratoire ont été peintes par les disciples de Léonard.
C’est en 1516 que François Ier invite Léonard de Vinci, sur les conseils de sa sœur Marguerite de Navarre. « Tu seras libre, ici, de rêver, de penser et de travailler » c’est ainsi que Léonard de Vinci franchit les Alpes à dos de mulet, transportant avec lui trois de ses plus remarquables œuvres : la Joconde, Sainte Anne la Vierge et l’Enfant et le Saint Jean Baptiste, qu’il termine ici. Recevant une pension de 1000 écus d’or par an, Léonard de Vinci est nommé « premier peintre, ingénieur et architecte du roi ». C’est au Château du Clos Lucé que Léonard de Vinci passe les trois dernières années de sa vie.
Cette visite nous a permis de nous plonger dans l’ambiance de travail de Léonard, dans son cabinet de travail, on peut découvrir une série de recherches, plans et dessins.
La cuisine est le domaine de Mathurine qui lui prépare ses plats, dans une haute cheminée en pierre, au pied de laquelle le Maître se réchauffait les soirs d’hiver.
Le parc Leonardo da Vinci est un voyage initiatique sur les traces du génie visionnaire, promenade culturelle et ludique.
Le Jardin de Léonard : un musée de plein air sur le thème de la nature, cette nature qui lui faisait dire : « Tout est là ».
Seul petit regret pour moi, cette visite fut trop courte pour tout voir, c’est dommage on aurait du échanger le temps que nous avions gagné au parc des minis châteaux pour en bénéficier à cet endroit! Snif!
Nous avions rendez-vous avec notre pique-nique sous le bras pour une promenade en gabare. C’est mieux d’embarquer dans celle qui ne prend pas l’eau….. Mais le vin, Bingo suis plutôt bien tombée! 2h00 de balade, notre chance de la semaine se poursuivait, la pluie française se carapatait dès que nous mettions le nez dehors. Il y eu quand même un fameux trafic de bouteilles de vin en bout de bateau, ravitaillement d’«Aquari» vers «Peur du Noir», sans compter les débarquements clandestins de naufragés volontaires en manque de commodités.
Remontée dans le car, descente de la pluie, on est trop fort!
Direction Vernou sur Brenne pour la visite du Domaine de La Poultiere, Michel et Damien Pinon exploitent depuis 3 générations un domaine familial de 23ha. La région Vouvray s’étend sur 2 000 hectares.
Nous avons été accueilli par notre hôte madame Petrus.
Le chenin, ou chenin blanc, est le seul cépage autorisé pour la production de Vouvray, ici effervescent ou tranquille, la vinification de ce cépage noble est travaillée selon l’ancienne méthode champenoise.
Les vendanges sont mécaniques pour les vins de base, manuelles pour les Vouvray tranquilles. Le vignoble est enherbé au milieu des rangs afin de préserver la vie biologique du sol. Sous-sols calcaires – pierre de tuffeau argilo-calcaire. 10% de sep sont manquants, ils sont déclassés. Chaque année renouvellement d’une partie de ceux-ci.
L’argile apportera + de fruit et le calcaire son côté minéral.
Magnifique caves tuffeau piochée en 1950 par le grand-père. Les cuves thermo régulées sont dehors. Pas de levures. Depuis 2005 pas de déchaptalisation. Pas de malolactique. Pas de matériel d’embouteillage. Ok on a compris pas de nouvelles bonnes nouvelles.
Mais tout de même un pressoir pneumatique à l’air, une cuve de pâque qui permet un échange permanent entre la lie et le vin.
Dégustage :
– Vouvray brut 2009, bulles douces et fines, fruités et ronds, vins de fête qui fait sauter le bouchon avec l’apéritif ou le dessert.
– Vouvray Sec 2011, tranquille, calcaire – minéral, 7,8gr de sucre résiduel, nez intense et élégant, une bouche ample et équilibrée, aime bien se frotter la bouteille aux poissons en sauce ou quelques feuilletés.
– Vouvray Demi-sec “Emotion” 2011, parfum de fruits mûrs avec une bouche ronde et suave. Fréquentera avec beaucoup de plaisir les viandes blanches.
– Vouvray Méthode Traditionnelle Demi-sec 2009, mousse persistante et fines bulles. Viendra squatter à toutes vos fêtes.
Menu du soir, espoir…
– Terrine de canard
– Tilapia et riz
– Tiramisu aux fraises
+ chansons à boire.
Richard, il faut être raisonnable, c’est l’heure!
Dimanche 6 mai
Et oui toutes les bonnes choses ont une fin, c’est l’heure du retour. Il est temps de dire au revoir à nos amis du Lion et il paraîtrait que de tous les peuples de la Belgique, nous sommes les meilleurs, dixit notre hôtelier de compétition!
On en est reparti tout fiers et souriant tel Fernandel chantant Félicie.
Dernier passage au rond-point Saint-Christophe.
Sur une semaine, nous avons tous appris à nous connaître un peu mieux, à être à l’écoute et le bruit circulait que Jean fêtait en ce jour son anniversaire. Complément d’enquête, plus ou moins discrètement «Ici Londres, Jean a de longues moustaches, nous avons un Le boute-en-train célèbre dont nous fêtons l’anniversaire»
Dernier arrêt, le château de Valmert, haaaa le château, son jardin, son chai, son vigneron 🙂
«Journée bon plan» pour les mains vertes» visite du chai pour les autres mains, surtout celles qui tournent les bouteilles d’effervescent 2 fois par jour et plus si affinité. Que ceux qui désirent se faire réincarner en bouteille lève la main,…. dès fois on peut se demander si on n’a pas raté quelque chose,… ou sa vocation.
Dégustation en petit comité le temps que les mains vertes s’enivrent à la chlorophylle.
– Vouvray méthode traditionnelle, effervescent Brut, 2009, 100 % Groleau. Elevage sur lattes durant deux années. Remuage manuel. Bulles assez grosses, notes d’agrumes et d’épices. A boire tout de suite avec qui vous voudrez,… moi je sais!
– Vouvray méthode traditionnelle brut 2010. 100 % Chenin. Elevage sur lattes. Remuage manuel. Un peu plus de rondeur, Fines bulles, tenez le à votre bras pendant les fêtes et pour tous les jours s’il passe par là!
– Vouvray Sec 2010. 100 % Chenin. Élevage sur lies fines. 1/3 de vieille vigne. Robe dorée aux reflets argentés, notes pierre à fusil, silex. J’enfile ma robe argentée et j’arrive, ce soir chéri c’est fruits de mer et coquillage.
– Vouvray Demi-sec 2005. 100 % Chenin. Elevage sur lies fines. Il a aussi sa jolie robe. Arômes agrumes à la touche minérale, rond, sucré, se termine comme un vin sec. Présentez le à une viande blanche sauce hollandaise et elle craquera. Et si vous aimez les mélanges sucré-salé, votre canard à l’orange dansera la polka.
– Vouvray moelleux 2002. 100% Chenin. Elevage sur lies fines. Jaune doré, belle acidité, touche exotique avec un final minéral. Lui aussi aimerait passer la frontière et se taper sur la cuisse avec un tajine aux abricots, sorbet aux fruits exotiques…
Et maintenant à notre tour, on va lui montrer de quel bois on se chauffe, ou plutôt de quel vin on s’abreuve!
Mmmh commentaires plus que positif, il a bu, il a ému mais il a pas encore vu, il est à l’unanimité le bienvenu chez nous, ce n’est certainement pas moi qui vais dire le contraire.
Je pense que c’est important que nous lui montrions notre complémentarité, notre convivialité, notre philosophie, notre lopin de terre, notre forêt, enfin je compte sur vous hein!
C’est sur ces notes Vouvrayzienne que nous devons quitter le château, le jardin, le chai, le vigneron 🙁
Le bisou, bon on se contentera d’une poignée de main et hop la photo finale à l’entrée du château et nous voilà sur la route empreinte de souvenir plein la tête, plein le ventre et plein le coeur!
Je vous remercie tous d’avoir pu partager ensemble ce nouveau voyage et donnons nous rendez-vous très bientôt pour de nouvelles aventures.
Votre reporter de voyage
Carine