Incroyable! Du soleil ce 1er juin ! Depuis le temps qu'il se cachait, celui là !
Du coup, le vignoble se fait tout beau et nous redonne le sourire, et du cœur à l'ouvrage.
Ca tombe bien, car ce n'est pas le travail qui manque: ébourgeonner, dégager les pieds et aérer la terre autour, nettoyer les terrasses, désherber, vérifier, bavarder, prendre l'apéro…
Allez, au boulot !
« Alors, ça pousse, oui ou non ? » semblait dire Edmond à un pied de vigne encore quelque peu chétif et qui, du coup, n'osait plus se montrer.
Oui, ça pousse ! La végétation avance, et de toutes petites grappes se forment et commencent à poindre. La vigne n'a pas été épargnée cet hiver, et guère plus avec ce soi-disant printemps qui a bien usurpé son nom.
Il faut donc la ménager, et poursuivre notre travail d'ébourgeonnage, afin que chaque pied puisse canaliser son énergie et ne pas se fragiliser. Quels bourgeons conserver ou, au contraire supprimer ? Il faut observer la plante, tenter de la comprendre, anticiper son évolution….
Ebourgeonner, et aussi désherber. Armé d'une fourche et de son légendaire croc ardennais qui a dû en faire fuir plus d'un, André se débattait comme un beau diable contre cette végétation solidement enracinée. Oh! La belle ortie !
Bon, ça démarre ou quoi ? Tandis que Paul et Jean-Jacques s'expliquaient avec ce fichu coupe-bordures qui ne voulut rien couper du tout ce matin là, Richard, sage parmi les sages de notre Confrérie (Si, si, je vous assure, il y en a!), maniait paisiblement une bonne vieille griffe à main, comme au temps de nos grands-pères. Ca, au moins, ça ne tombe jamais en panne .
Non ! Pas de photos! Mais qui est donc cet étrange personnage qui n'avait rien d'autre que ses deux mains pour se protéger de mon objectif impitoyable ? Allez, on t'a reconnu 😉 C'est amusant d'observer l'attitude des uns et des autres dès que je saisis mon brave Nikon: certains vignerons s'appliquent à l'ouvrage, comme si de rien n'était, tandis que d'autres tentent d'attirer mon attention ailleurs: «Oh regarde le petit oiseau ». Mais ce coup là, on me l'a déjà fait…
Bon, trêve de bavardage: je vous présente mes copains Yacine et Olivier. En fins stratèges, tous deux étaient venus prudemment en repérage. Mais qui donc leur avait dit que l'on faisait du vin à Villers? Moi, en tout cas, je leur avais dit de rester pour l'apéro.
Le vin a toujours meilleur goût lorsqu'il est partagé. D'ailleurs, aucun des deux ne me contredît sur ce point.