Ce n’est pas cette année que nous allons faillir à la tradition. Car pour rien au monde vous ne manqueriez de participer à la fête de la St-Vincent, la preuve par votre présence très nombreuse ce soir.
Je ne vais donc pas faillir à la tradition de vous livrer ma petite bafouille … sans prétention.
Oui, la fête de la St-Vincent. C’est l’une des fêtes bachiques les plus répandues dans le monde. Oui, bachiques, vous avez bien entendu. Référence explicite à Bacchus, le dieu du vin, de l’ivresse et des débordements … de tous genres. Bacchus, dieu romain, versus Dionysos dans la mythologie grecque, vous le savez.
Les fêtes romaines en l’honneur de Bacchus s’appelaient les bacchanales ou fêtes libérales voire libertines. En effet, ces fêtes étaient célébrées en secret par les femmes dans les bois, les montagnes ou les rochers ; elles recouvraient un certain mystère. Plus tard, elles accueillirent les hommes à leurs cérémonies … qui servirent bientôt de prétexte aux désordres les plus extravagants, car elles évoluèrent en fêtes orgiaques de plus en plus fréquentes ayant mauvaise réputation du fait de l’ivresse publique et des licences sexuelles qu’elles provoquaient. Le scandale des bacchanales conduisit à une répression et le sénat romain fini par promulguer un décret pour y mettre fin.
Mais les coutumes et les mœurs, plus fortes que les lois, ont survécu jusqu’à nos jours. Bacchus continue à être fêté, toutefois les vignerons l’ont revêtu du manteau de St-Vincent. C’est un peu plus noble, un peu plus sérieux d’associer un diacre aux fêtes de la vigne, cela donne aussi bonne conscience.
Chez nous, fêter la St-Vincent, c’est tout simplement le plaisir de réunir les membres de la Confrérie au creux de l’hiver avant que la saison ne reprenne.
Notre saint patron nous a bien protégés au cours de l’année dernière qui a été particulièrement faste.
2014 sera aussi un sacré millésime grâce à vous tous, Je vous souhaite une excellente année et aussi une toute bonne soirée.