Tiens! Mais où sont-ils donc? Ah, si, j'en vois deux là-bas. Avec Paul que je viens de croiser, ça fait trois. Ce matin, appelez-moi donc Numéro Quatre.
Il ne fait guère chaud en ces temps de conjonction soleil-lune, d'équinoxe et de grandes marées. La lumière est plate, le vent froid. "T'as vu l'éclipse, hier?" fit quelqu'un. Moi j'ai même immortalisé l'événement depuis mes coteaux ixellois. Tenez, regardez…
Au programme ce matin: remise en état des tuteurs et fils palisseurs qui porteront les jeunes pousses de notre vigne fraîchement taillée. On les maintient à l'aide d'une sorte d'agrafe qui faut passer derrière le fil en forçant un peu et qui tient en place par un effet ressort. Schtoïnk! fait celle-ci, s'échappant d'entre mes doigts pour atterrir quelques mètres plus loin aux pieds de Paul tandis que je rends un hommage appuyé au Général Cambronne, authentique homme de lettres comme on n'en fait plus. L'air blasé de ceux qui en vont vu d'autres, Paul la ramasse paisiblement et me la tend, le regard malicieux.
Nous sommes désormais une dizaine. Chacun son rang, ça avance vite, et on ne voit pas le temps passer.
Midi! Pas question de faillir aux traditions. Olivier nous propose un petit vin blanc de Villers-la-Vigne, millésimes 2013 et 2014, histoire de comparer les deux.
Suivront quelques petites bulles pour fêter dignement l'anniversaire de notre chef de culture, un fort joli vin rouge autrichien et un p'tit Languedoc pour terminer. Saluons le sympathique fromage apporté par Jean-Jacques et les quiches que Annick sortit d'on ne sait où pour le plus grand plaisir de nos papilles.
Philippe Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres. (Louis Pasteur)