Chères amies, chers amis du petit Clos du Bonheur, si bien nommé Villers-la-Vigne®
Grand succès de foule cette après-midi à la maison de l'Agriculture de Gembloux, suite à l'invitation pour une séance de "gai savoir" sur le thème Terroir wallon et de ses vins. 99 vignerons et intéressés par la viticulture en Wallonie s'étaient donné le mot. Du jamais vu de mémoire de vignerons wallons !
Villers-la-Vigne avaient envoyé une forte délégation de 11 membres : Jean-Pierre Andris, Brigitte Tack, John Bras, Paul Verschueren, Olivier Lebrun, Nicolas Prevost, Giuseppe Angelini, Pierre Lebrun, Vivianne Cleiren, Arnaud Duchene et Christophe Waterkeyn.
Le président de l'Association des vignerons de Wallonie, Pierre Rion, récemment anobli par le roi et élu "Wallon de l'année 2016", ouvre la séance qui doit s'étendre sur 4 heures et huit présentations diverses centrées sur le terroir viticole exceptionnel de Wallonie. Je reprends ses mots que l'on peut lire en introduction sur le site des vignerons de Wallonie. « Au XIXème siècle, alors que Jean-Théodore Piedboeuf faisait de la production de la bière un fleuron régional et que la Wallonie allait devenir la deuxième puissance économique mondiale, la production de vin avait pratiquement disparu de nos contrées. Près de 200 ans plus tard, voici un nouvel engouement – sans précédent – pour cette culture qui nous a conduits depuis peu à une production annuelle de plus d’un million de flacons. Résultat du réchauffement climatique ou simple effet d’entraînement de quelques passionnés ? Bacchus lui, n’aurait pas dédaigné les terres wallonnes. Si certains réfutent l’idée d’une identité wallonne, d’autres dont je suis, sont convaincus qu’outre le glorieux passé qui fut le nôtre et qui pourrait bien resurgir, un trait d’union comme le vin constituerait bien une nouvelle source de fierté et de sentiment d’appartenance du citoyen wallon.
A l’ère de la mondialisation et d’une nouvelle révolution industrielle – celle du numérique – l’émergence de cultures spécifiques va permettre le renouvellement des convictions culturelles. La culture de la vigne pourrait bien réaffirmer la tendance d’un besoin d’une spécification locale et d’un clocher dont on est fier. Le vin n’est-ce pas ce qu’il y a plus de civilisé au monde, affirmait Rabelais. Le vin fait-il partie du renouveau wallon aux côtés des pôles industriels phares qu’elle revendique ? Pourquoi pas ? En quelques années, le divin breuvage aura suscité quelques dizaines de vocations et généré un réel intérêt de consommateurs après une période de quasi déni. Todi fîr d’èsse wallon ! » Ir. Pierre H. Rion, Président de l’Association des Vignerons de Wallonie Avec beaucoup de sérieux et présenté avec compétence par un beau panel de 8 orateurs prestigieux, compétents et bons pédagogues, nous voici emportés au gré des présentations et au fil du vin wallon, de ses racines et de sa recherche nouvelle d'identité spécifique.
Les sujets sont sérieux et bien documentés. Jugez plutôt :
Puis une bonne dizaine de vignerons ont débouché le fruit de leur passion pour notre plus grand plaisir. Nous pouvions lire le nom des plus beaux et grands domaines issus du terroir wallon. La très grande qualité caractérise haut et fort cette belle séance entre vignerons belges. Les discussions s’animent, les promesses de se revoir en petit comité chez l’un et chez l’autre se font entendre. Les joues rougissent quelque peu. Votre serviteur a goûté avec sérieux et délectation le Domaine des Agaises, le Champ d’Eole, le Château Bon Baron, le Domaine du Ry d’Argent, le Domaine de Mellemont, le Domaine du Chenoy et le Domaine des Marnières… oui, je sais, il y en avait encore bien d’autres mais la soirée ne faisait que commencer et la route du retour attendait les derniers retardataires vers 20h15…déjà. Quelle belle activité bien organisée par l’AVW. Merci à Claude, Brigitte, Henri et Pierre. Vivement le prochain séminaire et bonne taille à toutes et tous ! Bien cordialement.