En franchissant la page d'accueil de votre site favori, vous avez remarqué une photo d'un étrange personnage, dont l'attitude n'est pas sans évoquer la Mère Poulard sur le seuil de son légendaire restaurant du Mont Saint-Michel.
Avez vous bien observé la photo? Retrouvez la ici en plus grande dimension: elle en vaut la peine. Oui, vous avez reconnu l'expression réjouie de notre maître de chai, effectuant un geste à lui si familier, et pour nous si rassurant. N'y a-t-il pas un petit quelque chose de changé toutefois? Allons, un petit effort… Une calvitie naissante? De nouvelles lunettes? Un tire-bouchon serti de pierres précieuses depuis que le Regent a décroché la médaille? Vous n'y êtes pas. Cherchez bien…
Allez, je vous aide: ce n'est pas tant notre maître de chai pratiquant son sport favori qu'il faut observer (Même si, convenons-en, on ne se lasse pas d'un spectacle si réjouissant ;-), mais plutôt ce qui l'entoure. Voyons…. Ces briques, cette pierre, ce pas de porte…. ça ne vous dit rien? Mais oui! Vous avez trouvé!
Cette photo n'est pas une photo ordinaire, mais un document historique, que l'on se disputera durant des générations. Elle marque l'ouverture d'une ère nouvelle: celle de nos apéros dans notre nouveau chai.
Oui, mes amis, vous avez bien lu: nous avons pris notre PREMIER APERO AU NOUVEAU CHAI !!!! Evènement unique, dont certains d'entre nous diront "J'y étais" à leur descendance avide de savoir ( "Raconte encore, Grand-Père"). Moi, j'en connais qui attendaient ce moment depuis vingt ans. Qui se sont battus becs et ongles pour vivre ce grand moment. Hommage à eux.
Le premier flacon fut un fort sympathique rosé, apporté par une main bienveillante. Mais il ne fut pas seul. On déposa quelques bouteilles sur la seule et unique pièce constituant le mobilier du chai: un imposant déshumidificateur d'air, cet air encore imprégné des effluves des travaux récents. Parmi elles, (Les bouteilles, pas les effluves 😉 un fort joli Pessac Léognan 2009, apporté par un de nos nouveaux membres, fit une belle impression. Ah, ils sont bien, les jeunes de maintenant! 😉
Tel Ramses II tenant la crosse et le fouet contre sa poitrine en digne pasteur de son peuple, Christophe serrait contre lui une bouteille et un verre à moitié plein (ou à moitié vide, comme il vous plaira) et ne dissimulait pas sa joie en cet instant maintes fois appelé de ses voeux, transporté qu'il était par les exclamations admiratives et ébahies des uns et des autres.
Quelle nouvelle page de notre histoire allons nous écrire en ce lieu encore si peu familier? De quels évènements, de quelles joies, de quelles peines, de quelles surprises ces murs et ces voûtes seront les témoins? Dieu seul le sait.
Saperlipopette! J'ai commencé par la fin! J'allais oublier de vous dire que nous avons travaillé la vigne! Il faut tout de même que je vous en touche un mot. Sinon, à quoi ça sert que Marc y se décarcasse, peuchère!
Une première, là encore. Notre vignoble sortait à peine de sa torpeur hivernale , et ce début mars exhalait ses premiers souffles printaniers, tant attendus par la végétation. Et aussi par nous.
La végétation piaffe d'impatience. Il faut l'aider. Marc nous a apporté un petit fertilisant bio de derrière les fagots, dont nous vous dirons des nouvelles lors de prochaines bafouilles. Il faut donc épandre cet élément au long des rangées, et autour des ceps, après les avoir dégagés de la végétation qui les enserre: enlever les mottes herbeuses, retrouver la terre à l'odeur fraîche. Armés de fourches, de griffes, de crocs, et de tout ce qui pouvait servir, nous voilà égratignant la terre (Attention les racines!), grattant, émottant, ramassant, brouettant, épandant ce temps là, papotant, devisant, plaisantant, photographiant, évoquant l'apéro……
On vit notre président tirant derrière lui un lourd sac dont on ignore encore de quel fardeau il pouvait bien être lesté. On vit Marc épandre le fertilisant en un geste ample et sûr qui n'était pas sans rappeler la célèbre semeuse d'Oscar Roty. On vit encore un sac de notre fertilisant brandi comme une banderole de supporters lors des grands soirs du stade Roi Baudoin. Ne manquait plus que la Jupiler.
Nous n'intervinmes que sur la plaine, pour des raisons déjà évoquées plus haut, c'est à dire faute de temps 😉 Pour les terrasses, ce sera la semaine prochaine. Vite, car végétation n'attend pas! Peut-être, alors, devrions nous organiser l'apéro avant le travail, pour avoir plus de temps après? Ou bien en faire un avant, et un après? Oui, ce serait mieux, comme ça: un apéro avant le travail, et un autre après, c'est bien cela qu'il nous faut. Suggestion transmise au CA dès à présent.